Qu’est-ce que le bonheur ? | Chronique sur le bonheur – Épisode 1 

« Le bonheur est un choix conscient qui se travaille. Le bonheur est un muscle à entraîner au quotidien pour qu’il se développe durablement. Le bonheur n’est ni un miracle ni de la chance. Il est dû à une décision consciente et à un choix délibéré d’en faire un engagement de tous les jours. » Cette phrase, co-écrite avec ma collègue et amie Nathalie Vancraeynest, m’a donné envie d’aller voir d’un peu plus près et profondément ce qu’est le bonheur. Voyons, à travers quelques chroniques, ce que le bonheur peut pour nous et ce que nous pouvons pour lui.

La définition du bonheur

C’est quoi le bonheur ? En voilà une bonne question… Après avoir parcouru et lu plusieurs ouvrages sur le sujet, la définition n’est toujours pas très claire pour moi. Mais je dirais que ce qui ressort le plus, c’est que le bonheur est subjectif. Eh oui ! Chacun a sa définition du bonheur. Chacun a besoin de choses différentes pour être heureux.

Le bonheur n’est pas palpable. Il ne se met pas sur une table. On ne s’habille pas avec le bonheur (quoique ?). On ne le met pas dans notre sac le matin… Le bonheur est abstrait, invisible. C’est une promesse de vie heureuse. C’est un peu comme une carotte que l’on agite devant soi pour continuer à avancer en espérant un jour l’attraper.

Connaissance de soi, lâcher-prise, trouver le sens de sa vie, se libérer, etc. Toutes ces expressions nous sont familières. Elles font partie de notre environnement extérieur. Mais qu’en est-il de ce qui se passe à l’intérieur de nous ? Comment ces mots résonnent-ils en nous ? Quel est leur impact ? Et surtout… Comment y accéder ? Comment en faire une discipline quotidienne et les intégrer à notre quête du bonheur ? Pour autant que quête il y ait… Le bonheur est avant tout une sensation. Pour qu’il devienne réel, considérez le bonheur comme une personne, un objet ou une source d’énergie. Matérialisez-le. Donnez-lui de la consistance.

Le bonheur, c’est avant tout un état d’esprit 

Des études scientifiques démontrent qu’il y a certains facteurs communs au bonheur. Par exemple, des chercheurs ont étudié les variations de seuil de bonheur sur des personnes ayant toutes gagné à la loterie. Il s’avère que ces personnes ressentent un pic de bonheur au moment du gain. Ce pic dure un certain temps mais, après une période, ces mêmes gagnants se retrouvent au seuil de bonheur d’avant leur gain.

Le même genre d’étude a été mené sur des personnes ayant subi un accident grave qui a entraîné des conséquences définitives sur leur corps (une paralysie par exemple). De la même façon, mais dans le sens inverse, ces personnes ont connu un pic descendant de leur seuil de bonheur mais, après un certain temps, celui-ci remonte pour revenir au niveau auquel elles évaluaient leur bonheur avant l’accident.

Que nous disent ces expériences ? Tout simplement que le bonheur, le vrai, celui que l’on ressent au fond de soi et qui nous accompagne partout et en toute circonstance, ne dépend pas de l’extérieur… Le bonheur ne dépend pas du nombre de zéros sur votre compte en banque ni de tout ce que vous avez ou n’avez pas. Le bonheur est un état d’esprit et dépend de ce que vous êtes, du regard que vous portez sur les choses et pas de ce qui se passe à l’extérieur de vous.

Mettre son bonheur dans les mains du monde extérieur est une très bonne façon de remettre son bonheur à demain. À demain où vous aurez plus d’argent, plus de temps, moins de tracas, moins de responsabilités, etc. Sénèque disait : « Pendant qu’on attend de vivre, la vie passe. » Et c’est tout à fait l’idée. Pendant qu’on remet notre bonheur dans les mains de ce demain qui semble être plus serein, le bonheur passe et on ne l’attrape jamais !

Quelques conseils pour donner un petit coup de pouce au bonheur

Voyons ce qui peut aider le bonheur à s’installer dans les moindres petits recoins de nos vies…

Se réinventer continuellement

Le sens de la vie n’est pas défini une fois pour toutes. Il varie en fonction des périodes, des âges, des attentes, des valeurs, etc. Donner un sens à sa vie, c’est orienter sa vie de manière à ce qu’elle soit profondément en adéquation avec ce que nous sommes, ce que nous voulons, nos aspirations et nos valeurs à un moment précis. Frédéric Lenoir résume bien en disant : « Il n’y a pas un sens ultime à la vie. » Il y a des variations, des attentes qui changent et évoluent. Tout n’est pas écrit une fois pour toutes. On a le droit de se tromper, de changer d’avis et de redéfinir sa vie à l’infini. Le principal étant d’être en accord avec soi et ce que l’on est. Si l’on est en déséquilibre avec ce que l’on vit et ce à quoi on aspire, on ne peut pas être heureux. Vous avez déjà certainement prononcé ces mots : « Si un jour on m’avait dit… » La vie est pleine de surprises et c’est en ça qu’elle est intéressante.

Se poser des questions

Personnellement, je pense que le bonheur passe par des questions qu’il faut se poser à soi-même, pour soi-même et sans jamais arrêter de se les poser. Pas toutes les minutes ni toutes les heures mais dès qu’un sentiment de déséquilibre ou d’inconfort apparaît. Beaucoup d’occidentaux ont l’impression de passer à côté de leur vie… Simplement, ils ne se sont jamais demandé quel était le sens de leur vie (professionnelle, personnelle, familiale, amoureuse…). S’interroger sur le sens de sa vie n’est pas réservé aux mystiques, aux philosophes, aux bouddhistes et à toutes ces personnes qui nous donnent l’impression de « planer ». Ce n’est pas une question qui demande des années de réflexion et d’introspection. De toute façon, la réponse n’est pas donnée une fois pour toutes. Nous ne sommes plus dans cette période où l’on travaillait 40 ans au même endroit, où l’on vivait toute une vie dans la même maison, où l’on achetait des meubles de manière définitive. Tout change, tout peut se transformer, s’adapter, se redéfinir et se recréer. N’est-ce pas merveilleux ?

Prenez un moment pour vous demander ce qui est important pour vous. Qu’est-ce qui compte pour vous ? Qu’est-ce qui vous anime ? Pourquoi avez-vous envie de vous lever le matin ? Voyez la définition du sens de votre vie comme quelque chose de plus grand que vous et qui peut faire évoluer l’humanité. Quel que soit votre métier, vos valeurs, vos envies ou vos attentes, tout ça a forcément du sens…

Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de ma chronique sur le bonheur. En attendant, n’hésitez pas à visiter mon blog. Vous y trouverez tout un tas d’articles sur l’émerveillement, la séduction, les relations, etc.