Les droits des femmes en 2022 : mes réflexions face à un monde qui régresse !
Nous sommes le dimanche 26 juin 2022 et je suis un peu sonnée… En colère aussi et désespérée ! Je suppose que la nouvelle n’aura échappé à personne : les États-Unis ont révoqué le droit à l’avortement et font marche arrière en revenant à un système où chaque État sera libre d’autoriser ou d’interdire l’IVG comme c’était le cas avant 1973. Nous sommes le 26 juin 2022 et je suis sonnée disais-je parce que nous sommes dans une période où beaucoup de choses évoluent, lentement mais sûrement et où, à la fois, beaucoup de choses régressent. Ce jour est un jour de régression. Aujourd’hui, j’ai eu envie de prendre ma plume, enfin plutôt mon clavier, pour vous faire part de mes craintes et de ma colère quant aux droits des femmes. C’est différent de ce que j’écris habituellement mais il fallait que ça sorte ! Dans cet article, le premier traitant d’un sujet qui me tient de plus en plus à cœur, j’aimerais vous partager quelques pistes de réflexion sur la place de la femme dans ce monde qui part en vrille.
Qu’est-ce que le féminisme ?
On définit le féminisme comme « un ensemble de mouvements et d’idées philosophiques qui partagent un but commun : définir, promouvoir et atteindre l’égalité politique, économique, culturelle, sociale et juridique entre les femmes et les hommes. »
Depuis plusieurs mois, j’ai littéralement plongé dans le monde fascinant du féminisme. J’y ai toujours été sensible évidemment. Mais disons que d’autres sujets m’ont occupé et que c’est naturellement qu’ils ont fini par m’amener vers la cause des femmes. Je n’aime pas ce mot « cause ». D’ailleurs, on ne devrait même pas parler de féminisme et de cause des femmes… Ce mot donne un sentiment de hiérarchie, de supériorité, de Mère Teresa attitude, de précarité, de « nous les bien né.e.s on consacre du temps à votre cause… » Mais dans le monde dans lequel nous vivons, c’est cohérent me direz-vous ! Puisque les femmes sont dans la catégorie « dominée » face aux dominants ! Au vu de la situation aux États-Unis, mes premières pistes de réflexion sur les droits des femmes concernent notre corps et notre sexualité. Oui, nos corps nous appartiennent mais, d’un point de vue politique, la réalité aurait tendance à nous faire croire le contraire…
Les droits des femmes, une question de politique !
Une phrase de Simone de Beauvoir a résonné en moi particulièrement fort aujourd’hui : « N’oubliez pas qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes toute votre vie durant. » Comme elle avait raison… Et comme cette réalité nous rattrape une fois de plus !
Le droit à l’avortement… Attardons-nous un peu sur l’expression. Comment en sommes-nous arrivé.e.s à ce que les décisions qui concernent notre corps soient entre les mains d’autres personnes ? Qui sont celles et ceux qui ont décidé que ce choix leur revenait et qu’ils avaient le droit de décider pour nous les femmes. Comment avons-nous pu laisser faire ça ?
Il en est de même pour la question du port du voile qui fait tant débat depuis des années. Fondamentalement, tout ce qui pousse une femme, par invitation ou par contrainte, à se cacher ou à cacher son corps me révulse. Mais mon avis personnel n’est pas important, il n’est pas question de cela ici. Ce qui m’effraie, c’est que des millions de femmes se retrouvent coincées entre les injonctions religieuses et les injonctions de la loi, leurs libertés étant écrabouillées entre les deux.
Nos corps nous appartiennent bordel ! Toutes ces injonctions ne font que renforcer ce sentiment qu’ont les femmes de ne pas tout à fait s’appartenir. Ce qui crée de la confusion dans le consentement, dans les comportements qu’elles ont le droit d’avoir et dans les décisions qu’elles prennent… Ça suffit !
Quand nos corps ne nous appartiennent plus…
La sexualité est politique ! Combien de lois, passées ou présentes, nous ont dicté la manière de nous comporter sexuellement ? Qu’est-ce qui a justifié que l’orientation sexuelle donne ou ne donne pas l’accès au mariage ou à la famille ? Qu’est-ce qui justifie que des sociétés décident collectivement d’exciser une petite fille ? Certaines personnes se sont octroyé des droits sur les autres. Mais au nom de quoi ? Ces questions me dépassent… Quelle folie a frappé celles et ceux qui se sont estimés en droit de prendre des décisions qui ne les concernent pas… ?
Je n’avais pas conscience de cela avant de m’immerger corps et âme dans ce féminisme tant critiqué. Il n’y a pas si longtemps, je trouvais que certains sujets n’étaient pas importants : remplacer « Les droits de l’homme » par « Les droits humains » par exemple ou encore l’écriture inclusive comme autre exemple. Je n’étais pas convaincue que ça allait fondamentalement changer les choses. Eh bien, j’ai complètement changé d’avis ! Et je suis même fermée à tout débat sur ces sujets (brûlez-moi sur la place publique virtuelle si vous le voulez !). Je suis sincèrement convaincue qu’on n’en serait pas là si l’inclusion était la règle, dans la langue ou ailleurs.
Les droits des femmes ont été mis entre les mains des hommes sans aucune raison valable et les changements sont beaucoup trop lents ! La violence que certain.e.s ressentent face aux prises de position féministes n’est que le reflet de la violence dont fait preuve cette société patriarcale.
Il est grand temps d’agir !
Cette régression concernant l’avortement aux États-Unis est une ouverture vers des retours en arrière partout dans le monde. Quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit que ce droit est fragile dans plus de pays qu’on ne le pense. Même dans le nôtre ! Si le droit à l’avortement est remis en question, pourquoi pas le mariage pour tous.tes ? L’adoption pour les couples homosexuels ? Le droit de se tenir la main dans la rue ?
Nos libertés sont en danger, elles l’ont toujours été ! Nous en avons bien eu la preuve ces deux dernières années… C’est à nous, femmes et hommes, dans notre quotidien, à être vigilant.es aux valeurs que nous transmettons à nos enfants, à ce que nous véhiculons comme vieilles idées rétrogrades et à ne laisser aucun de nos droits aux mains de personnes en dehors de toute réalité.
Ne laissons plus rien passer, de la plus petite remarque sexiste à un comportement violent ! Faisons naître une sororité qu’aucune loi ne pourra contrarier et empêcher.
En résumé, il est grand temps de se réveiller !
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