En finir avec l’aliénation parentale selon Gardner !

Chaque jour, en consultation, je suis confrontée aux conséquences de “l’aliénation parentale selon Richard Gardner”. Les femmes que j’accompagne sont victimes de violences physiques et/ou psychologiques durant toute la durée de leur relation avec leur conjoint violent et quand elles trouvent enfin la force de quitter ces relations d’emprise, elles se retrouvent face à un système qui les catégorise en mère aliénante… C’est bien trop facile ! Cette notion a été galvaudée par un imposteur et il est grand temps de mettre les choses au clair ! Explications…

Qu’est-ce que l’aliénation parentale ? 

L’aliénation parentale est un phénomène dans lequel un des parents a des comportements manipulateurs et tient des propos mensongers, qui relèvent parfois de la mythomanie, influençant la perception de l’enfant afin d’alimenter chez lui le rejet injustifié de l’autre parent.

Ce type de processus peut aller jusqu’à faire croire à l’enfant que l’autre parent est violent, agressif, inadéquat, démissionnaire… Bref, tout ce qui peut entraîner chez l’enfant un rejet de son père ou de sa mère en lui faisant croire des choses qui ne se sont jamais passées. 

Dans certains cas, l’aliénation est tellement puissante que les enfants accusent l’autre parent de faits de violences. Le problème, c’est que dès que les intervenants (justice, expert.e.s, SAJ, SPJ, SOS Enfants…) s’engouffrent dans cette théorie, il est impossible de démontrer que la violence ne vient peut-être pas de là où on le pense et que les enfants sont en danger.

Il est vrai que la violence parentale, conjugale et familiale est majoritairement masculine dans les relations hétérosexuelles. Donc, une mère qui dénonce son ex-conjoint est souvent accusée d’aliénation, d’incapacité à entretenir la co-parentalité, de mère refusant de laisser la place au père, etc. 

Si vous êtes dans ce genre d’engrenage en tant que maman, il est urgent de vous faire accompagner par quelqu’un qui vous aidera à ne pas aggraver le cercle vicieux !

Comment reconnaître une situation d’aliénation parentale ?

C’est extrêmement complexe ! D’autant plus si on se base sur la théorie de Gardner. Il existe plusieurs critères définis pour reconnaître l’aliénation parentale. Si vous allez sur Wikipédia, voici ce qui s’y trouve : 

• une campagne de dénigrement à l’encontre du parent ciblé ;
• des rationalisations/argumentations souvent faibles, absurdes, frivoles, changeantes, venant justifier ce dénigrement et cette haine ;
• l’absence d’ambivalence (du moins affichée) vis-à-vis du parent ciblé ;
• des affirmations fortes que cette décision de rejeter le parent appartient à lui (l’enfant) seul (le « phénomène du penseur indépendant ») ;
• un soutien intentionnel, indéfectible et absolu au parent « favori » dans le conflit ;
• l’absence de culpabilité (du moins affichée) vis-à-vis de la façon de traiter le parent aliéné ;
• l’usage de scénarios et de phrases empruntés au parent aliénant ;
• un dénigrement (et une rupture des liens) concernant non seulement le parent ciblé, mais aussi l’ensemble de cette branche parentale et familiale.

Ces critères sont ceux définis par Richard Gardner himself ! Et ils sont plus que problématiques… D’abord parce que sa théorie est fumeuse, elle ne repose sur rien si ce n’est sur son divorce et sur sa haine envers la mère de ses enfants (Si vous ne me croyez pas, lisez l’article jusqu’au bout, vous comprendrez mieux !). Ensuite, parce que selon Gardner, l’aliénation parentale serait 100 % du fait de la mère. 

Un autre problème de ces critères (de m****) est qu’ils peuvent être exactement les mêmes que ceux rencontrés dans des situations de violences familiales lorsque les enfants osent dénoncer et en parler. Et c’est là qu’il y a danger !

En réalité, dans beaucoup de cas, les enfants violentés ne parlent pas, pensent qu’ils méritent cette violence, qu’ils en sont responsables et que c’est normal et mérité. En revanche, quand les enfants sont conscients de ce qu’ils subissent, en effet, un rejet du parent violent s’installe avec force. Mais, n’est-ce pas normal ? 

Malheureusement, c’est là que le serpent se mord la queue et que les mères sont envoyées directement dans la case des mères aliénantes. Ce système est tellement dans le déni, qu’un enfant qui dénonce de la violence n’est pas cru. C’est hallucinant quand on sait que les accusations mensongères représentent maximum 10 % des accusations ! Une femme qui accuse son conjoint de violence est aussi souvent remise en cause au profit de son agresseur. 

Nous sommes, globalement, dans un système pervers qui ne croit pas les victimes et protège les agresseurs. Le cycle infernal de l’aliénation parentale est enclenché quasiment systématiquement en cas de séparation où il y a de la violence. 

Pourquoi confond-on trop souvent l’emprise et l’aliénation parentale ? 

Parce que la violence subie par les enfants, à condition qu’ils soient conscients que ce qu’ils vivent n’est pas normal, déclenche le même rejet que les cas d’aliénation. Les difficultés à prouver cette violence, à la faire reconnaître, à la faire entendre et à la faire admettre sont telles que les mères sont prises pour des hystériques voulant se venger de leur ex. 

La résistance du système à reconnaître les violences quand il y en a est terriblement dangereuse et perverse. Récemment, en consultation, une maman me racontait que la violence de son ex avait été reconnue pour appuyer la théorie de l’aliénation maternelle. Je sais, c’est tellement tordu que vous êtes probablement perdu.e en lisant cette phrase… Je vais la formuler autrement :

Une maman dénonçant la violence du père de ses enfants sur elle et sur eux a été accusée d’aliénation. Bien qu’elle ait pu prouver certaines violences subies, la justice et son réseau d’intervenants ont continué à soutenir la thèse de l’aliénation parentale en disant que, comme elle avait subi des violences, elle aliénait ses enfants. 

On marche sur la tête ! Et, en fait, le sujet dans ce cas n’est pas l’aliénation de la mère, mais la violence du père ! Mais… Pas pour notre système ! 

Sauf que l’aliénation, la vraie, repose sur des mensonges et sur des inventions. Donc, s’il y a de la violence et qu’elle est prouvée, il ne peut pas y avoir d’aliénation ! 

Certains jours, ce système me désespère vraiment… 

Qui est Richard Gardner ? 

Le meilleur pour la fin… Ce bon vieux Gardner était psychiatre. Il s’est pointé dans les tribunaux américains avec, sous le bras, sa théorie sur l’aliénation parentale. Tout le monde l’a cru. Depuis, sa théorie s’est répandue et a fait de sacrés dégâts ! 

Un jour, quelqu’un a été voir de plus près le travail de Gardner et s’est rendu compte qu’il n’y avait jamais eu de recherches, jamais d’études de cas, jamais de statistiques… Rien ! Approfondissant ses recherches, cette personne a aussi découvert que Gardner était pro pédophile et que selon lui, l’important était de répandre sa semence, quelle que soit la façon de le faire. 

Pour lui, les déviances sexuelles sont nécessaires à la survie de l’espèce puisqu’elles augmentent l’excitation. Et… Accrochez-vous : les femmes, de par leur condition, sont susceptibles d’apprécier les viols et les agressions sexuelles parce que c’est le prix à payer pour être gratifiée d’un apport de sperme. 

Je n’ai rien à ajouter pour démonter cette théorie du syndrome d’aliénation parentale selon Gardner… 

Comment faire face à la justice et au monde institutionnel ? 

Si vous êtes dans ce cercle vicieux, arrêtez d’essayer de prouver la violence de votre ex. Ne criez plus, ne dénoncez plus ! Chaque fois que je dois dire ça, mon estomac se retourne, mais si vous êtes catégorisée dans les mères aliénantes, tout ce que vous tenterez ne fera qu’alimenter la machine infernale. Faites-vous coacher par quelqu’un qui connaît bien le système et qui vous aidera à limiter les dégâts. 

Si vous n’êtes pas encore dans cet engrenage, mais dans une procédure avec un ex manipulateur, faites-vous coacher dès maintenant pour éviter de tomber dans cet écueil ! 

Pour vous accompagner : 

Voici d’autres pistes dans un article plus spécifique par rapport à la justice. 

Prenez rendez-vous pour un accompagnement spécifique et efficace !

Suivez-moi sur Facebook et Instagram.

14 ans d’expertise sur le sujet dans des webinaires pour vous aider à ne plus tomber les pièges !