Privilège, intersectionnalité et sexisme : 3 notions clés quand on démarre dans le féminisme !
La sortie de mon prochain livre approche, il sera en librairie le 31 août 2023. « Clouer le bec au patriarcat », son titre est notre mission à toutes et tous pour changer les choses et vivre dans un monde plus égalitaire. Je sais, je sais… Il y a du boulot ! Mais à force de détermination, on va y arriver. Il ne faut rien lâcher !
Cette nouvelle série d’articles va vous aider à avancer dans le monde fascinant du féminisme et à répliquer lorsque vous serez face à des commentaires sexistes dégoulinants de patriarcat. Commençons cette série par 3 mots essentiels dans le féminisme. C’est parti…
Privilège
La notion de privilège est complexe et mérite un peu d’attention pour bien la comprendre. En résumé, il s’agit de l’ensemble des avantages qui sont « donnés » à des personnes avec une origine sociale précise. Ces privilèges sont donnés en fonction de certains aspects de leur identité : genre, orientation sexuelle, couleur de peau, langue, origine ethnique, origine géographique, handicap…
L’unité de mesure, de ce côté du monde, est… Roulements de tambour : l’homme blanc, cisgenre, hétérosexuel (et de plus de 50 ans si on regarde de très près). Ce type d’individu naît avec une somme de privilèges que n’auront pas les femmes, les personnes LGBTQIA+, les personnes de couleur de peau différente, handicapées, etc. Vous comprenez l’idée ?
Je vous donne mon exemple : je suis une femme blanche, cisgenre, hétérosexuelle, née en Europe ; ce qui me donne une série de privilèges supplémentaires par rapport, par exemple, à une femme noire née sur un autre continent et homosexuelle. Plus on s’éloigne de l’unité de mesure, plus on subit de discriminations…
Intersectionnalité
Après avoir parlé de privilèges, il était logique d’aborder l’intersectionnalité. Ce terme est aussi une notion importante pour comprendre à quel point nous sommes dans un système inégalitaire, reposant sur la domination des uns sur les autres. Reprenons toujours notre même unité de mesure : l’homme blanc, cisgenre, hétéro. Tout ce qui s’éloigne de lui va être sujet à des discriminations qui peuvent venir par couches multiples.
Moi, femme/blanche/hétéro/cisgenre, je ne m’en sors pas trop mal ! La seule chose qui change, c’est que je suis une femme et ça suffit déjà pour subir des inégalités, de la violence, des agressions, du harcèlement… « Juste » parce que je suis une femme ! Mais si l’on pense à une femme noire, lesbienne et cisgenre, on s’aperçoit qu’elle a trois couches de discriminations : son genre, sa couleur de peau et son orientation sexuelle. Une femme noire, lesbienne et handicapée à quatre couches de discriminations et ainsi de suite…
En gros, l’intersectionnalité est le croisement de plusieurs discriminations possibles. Autrement dit, c’est le cumul des emmerdes !
Sexisme
Le sexisme est une forme de discrimination basée sur le genre. Il s’agit des comportements, propos, remarques, « blagues », croyances et préjugés que subissent des personnes ayant un sexe considéré comme inférieur à celui de l’unité de mesure (les pénis donc !). Dans un article sur le sexisme en entreprise, je décris de façon plus approfondie le sexisme. L’idée de cette série « Clouer le bec au patriarcat » est de vous donner les bases.
Le sexisme repose sur un rapport de domination et entraîne des injustices, du harcèlement, des agressions physiques et sexuelles, des viols, etc. Les conséquences de ce système reposant sur la domination masculine sont nombreuses, pas toujours visibles et coûtent très cher à la société. Tant en termes de santé physique et psychologique qu’en termes financiers.
Nous n’avons d’autre choix que de renverser ce système de domination pour assurer l’avenir, la sécurité et l’égalité de tous et toutes !
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