Devenir une Évidence grâce au Personal Branding | Charlène Hubert

Le personal branding selon Charlène Hubert
Dans cet épisode de T’es pas toute seule, j’ai eu la chance de recevoir Charlène Hubert. Charlène accompagne les entrepreneures à développer leur Personal Branding et à l’utiliser comme un véritable levier de croissance personnelle et professionnelle. Son approche va bien au-delà de la simple communication : elle aide ses clientes à parler d’elles avec justesse, mais surtout à incarner pleinement qui elles sont pour déployer leur impact et devenir une évidence sur leur marché. Avec Charlène, on a parlé d’alignement, de pluralité, de connaissance de soi et d’affirmation de sa singularité. Elle nous invite à embrasser toutes les facettes de notre personnalité pour construire un business qui nous ressemble vraiment. Dans cet article, je vous propose de retrouver les grandes lignes de notre échange. Pour écouter l’épisode dans son intégralité (ce que je vous conseille parce que, Charlène, il faut vraiment l’écouter !), rendez-vous sur mon compte Insta @julie_arcoulin où vous trouverez tous les liens utiles en bio !
Qui est Charlène Hubert ?
Avant d’accompagner les entrepreneures sur leur personal branding, Charlène Hubert a connu un parcours assez classique. Originaire de Bretagne (elle y tient ! 😅), elle a suivi un cursus académique : prépa, école d’ingénieur, doctorat. Pourtant, malgré une belle réussite dans ses études, elle ne s’est jamais sentie véritablement alignée avec cette voie. Après une première expérience dans la recherche et un poste prometteur dans une grande maison de cosmétiques, elle a décidé, à 24 ans, de tout quitter pour se recentrer sur l’essentiel : l’humain. Cette reconversion, mûrement réfléchie, lui a permis de se reconnecter à elle-même et de découvrir une nouvelle façon de contribuer en étant enfin valorisée pour qui elle est et non pour ses diplômes. Depuis, elle accompagne les entrepreneuses à embrasser pleinement leur pluralité et à construire une communication profondément alignée avec leur identité.
Les accompagnements de Charlène Hubert en personal branding
Quand Charlène s’est lancée en tant qu’entrepreneuse, il y a moins d’un an, elle ne savait pas encore exactement dans quoi elle voulait entreprendre. C’est en découvrant le concept de personal branding, très développé aux États-Unis, qu’elle a eu un déclic. Elle s’est formée en ligne à l’université de Virginie et elle a commencé à partager spontanément ses réflexions sur LinkedIn… Rapidement, les gens ont accroché !
Depuis, Charlène accompagne les entrepreneures (et entrepreneurs) à se démarquer grâce à leur identité profonde, en travaillant leur image de marque personnelle. Elle propose aujourd’hui deux formats :
- Un accompagnement individuel sur 4 mois destiné aux personnes déjà lancées dans leur activité, mais qui peinent à sortir du lot. Certaines se perdent dans une posture purement experte, d’autres se noient dans un marché saturé de profils similaires. Avec Charlène, elles apprennent à mieux s’incarner, à raconter leur histoire, à structurer leur message, à créer un univers visuel aligné… Bref, à faire de leur unicité un levier d’impact et de différenciation.
- Un nouveau programme collectif “Evidence” réservé aux femmes. Pensé comme un espace d’émulation et de soutien entre entrepreneures ambitieuses, ce programme vise à développer un personal branding puissant et assumé avec une vraie stratégie d’influence et de reconnaissance. Il s’adresse à celles qui ne veulent pas seulement être visibles, mais bel et bien reconnues à leur juste valeur.
Avec ces deux formats, Charlène accompagne ses clientes à devenir peu à peu ce qu’elle appelle… Une évidence ! Et c’est justement le sujet dont on a parlé ensemble ensuite…
Comment devient-on une évidence sur son marché ?
Pour Charlène, tout commence par une conviction intérieure. On ne peut pas devenir une évidence pour les autres si on ne l’est pas d’abord pour soi-même. Elle observe souvent un écart entre ce que les entrepreneures aspirent à incarner – une figure de référence, une voix forte, une personne reconnue – et ce qu’elles osent réellement montrer aujourd’hui. Cet écart, il faut le regarder en face !
Même avec une stratégie de contenu irréprochable, un site web parfaitement calibré ou une campagne de pub millimétrée, rien ne remplacera jamais la croyance profonde que l’on mérite cette place. Devenir une évidence demande un vrai shift intérieur : changer de posture, assumer son ambition, croire en sa valeur, etc.
Et ce n’est pas toujours facile… Charlène raconte que certaines clientes, malgré un accompagnement bien ficelé, restaient bloquées, figées par la peur d’oser. Parce que ça chamboule. Parce que ça remet en question ses repères. Et parce qu’il y a toujours ce moment où l’on se demande : “Est-ce que je suis vraiment prête pour ça ?”
Assumer d’être une évidence, ce n’est pas être prétentieuse. C’est oser y croire. Même si ça fait peur !
Qu’est-ce qui fait peur derrière le personal branding ?
Contre toute attente, ce n’est pas tant l’échec qui fait peur, mais bien la réussite ! C’est ce que Charlène observe au fil de ses accompagnements : on sait mettre des mots sur la peur de l’échec (manquer d’argent, ne pas trouver de clients, ne pas être visible), mais la réussite, elle, reste floue, difficile à définir, presque abstraite. Et c’est justement ce flou qui déstabilise.
Réussir, ça veut dire quoi ? Combien de clients ? Quel niveau de revenus ? Quelle reconnaissance ? Quelle visibilité ? On ne sait pas exactement ce que ça implique, ni ce que ça va changer. C’est l’inconnu qui fait peur, encore plus quand on vient d’un milieu où cette réussite n’a jamais été vécue ou montrée. Et cette peur, bien souvent, on ne la conscientise même pas. Elle est là, en sourdine, mais elle freine…
Chez les femmes, cette crainte est d’autant plus présente qu’il existe encore des freins culturels à revendiquer son ambition. On la ressent, bien sûr, cette ambition. Mais la montrer, l’assumer, l’incarner pleinement, c’est un tout autre chemin. Il faut d’abord s’autoriser à dire oui, je suis ambitieuse, ensuite l’assumer publiquement, et enfin transformer cette ambition en actions concrètes. Et là encore, un doute persiste : si je réussis, est-ce que je vais changer ? Est-ce que je serai toujours moi ?
C’est ce mélange d’inconnu, de transformation potentielle et de pression sociale qui rend la réussite si intimidante.
La peur du regard des autres : une “excuse” à surmonter pour prendre sa place en tant qu’entrepreneur
Le regard des autres est une peur qui freine beaucoup d’entrepreneurs. On a tendance à projeter chez les autres des jugements qui, en réalité, viennent souvent de nous-mêmes. On a peur de prendre trop de place, de déranger, mais en fait, c’est rarement l’extérieur qui nous empêche d’avancer, c’est surtout notre propre histoire. Beaucoup d’entre nous se racontent que les autres vont juger, mais en vérité, ce sont nos propres jugements intérieurs qui nous bloquent. Et ça devient une excuse pour ne pas agir.
Le vrai travail consiste à comprendre que la responsabilité de notre succès ou échec ne dépend pas des autres, mais de nous-mêmes. Si on attend que les autres valident notre place ou notre réussite pour se considérer légitime, on se prive de notre propre pouvoir. Il est essentiel de s’en convaincre soi-même, d’abord. Le regard extérieur, même s’il existe, ne doit pas être un frein. Le plus important est de trouver la paix avec soi-même et d’oser prendre sa place sans attendre la validation des autres.
Devenir une évidence : pour qui et pour quoi ?
L’idée de vouloir plaire à tout le monde est un piège qui peut mener à la procrastination et à un manque de direction. En fait, ce n’est pas l’objectif de devenir la référence absolue pour tout le monde, mais de le devenir pour ceux qui résonnent avec ton énergie, ta méthodologie et ton approche. C’est là que réside l’essence de ce que Charlène souhaite insuffler dans son accompagnement : devenir une évidence pour ceux qui ont un besoin auquel tu peux répondre. Ce n’est pas une question d’atteindre une popularité universelle ou de devenir le leader absolu de ton marché. Ce qui est important, c’est d’être authentique et d’incarner la référence pour ceux qui partagent ta vision et tes objectifs. Paradoxalement, même pour ceux qui ne sont pas encore ta cible directe, ta présence peut avoir un impact. Ces personnes peuvent devenir des prescripteurs, des ambassadeurs ou même des futurs clients sans le savoir.
Et cela s’étend même à ce qu’on appelle souvent les “concurrents”. Charlène souligne qu’au lieu de considérer la concurrence comme un obstacle, il est préférable de voir chaque individu dans le même domaine comme un collègue, chacun avec son approche unique. Dans sa méthode, l’unicité de chaque individu prime. Chaque personne a une perspective différente à offrir et c’est cette unicité qui fait briller chacun. Se connecter avec d’autres, même si elles partagent un domaine d’activité similaire, n’est pas un signe de compétition, mais d’une collaboration enrichissante où chaque approche a sa place. Finalement, être une référence, une évidence, ce n’est pas seulement pour ses clients, mais aussi pour ses pairs et consœurs.
Assumer sa pluralité quand on entreprend
Ce que partage Charlène ici, c’est une remise en question puissante de cette injonction à “choisir sa case”. En entrepreneuriat, on entend souvent que pour être visible, il faut se spécialiser, cibler très précisément, adopter un positionnement clair et tranché. Mais pour elle (et pour beaucoup d’entrepreneures qui ne rentrent pas dans les cases toutes faites), ce cadre peut vite devenir étouffant. Elle parle de “pluralité” pour décrire cette richesse intérieure, cette capacité à être plusieurs choses à la fois, à incarner différentes facettes de soi selon les contextes, les projets, les envies. Être à la fois ambitieuse et profondément humble. Être sensible au beau tout en ayant une pensée analytique. Être intuitive et stratégique. Et surtout : ne plus avoir à choisir. Dans son parcours, elle raconte combien elle s’est longtemps sentie “trop ceci pour être cela” et combien cela l’a empêchée de se sentir à sa place. Aujourd’hui, elle assume pleinement cette complexité. Elle invite même à penser en “et” plutôt qu’en “ou”, à cesser de compartimenter pour oser montrer toutes les parties de soi. Parce qu’au fond, c’est aussi ça, l’alignement entrepreneurial : ne pas renoncer à qui l’on est pour rentrer dans une stratégie, mais construire une stratégie qui accueille qui l’on est dans toute sa pluralité.
Mais assumer sa pluralité, c’est aussi accepter de ne pas rentrer dans toutes les cases du marketing “bien fait”. Dans le business, on entend souvent qu’il faut choisir une seule cible, un canal de communication, un positionnement clair. Et bien sûr, il y a du vrai là-dedans. Mais si on prend tout ça au pied de la lettre, on finit par étouffer ce qu’on est vraiment. Le vrai enjeu, ce n’est pas de tout rejeter en bloc, ni de suivre aveuglément les “il faut”. C’est de composer avec, à sa manière. De trouver ce fameux équilibre entre ce qui nous ressemble et ce qui est efficace. Parce que ce qui fonctionne, c’est d’être soi. Pleinement. Même si on a plusieurs casquettes, plusieurs élans, plusieurs façons d’exprimer un même message. Ce qui fait le lien, ce n’est pas la forme, c’est le fond. Le fil rouge. Le message qu’on porte, et qui peut se traduire en mille projets, mille formats, mille chemins. Le storytelling, ce n’est pas de raconter son parcours dans l’ordre. C’est de tirer le fil de ce qu’on défend, de ce qu’on incarne, et d’y raccrocher nos expériences, aussi diverses soient-elles. On n’a pas à renoncer à des parts de soi parce qu’elles semblent incompatibles. On a à les relier. À en faire une force.
Entreprendre sans s’épuiser
Cette semaine, toutes les entrepreneuses que j’ai accompagnées m’ont confié la même chose : elles étaient épuisées, à bout de souffle, au point de ne plus savoir comment continuer ! Et ça m’a forcément fait réfléchir, encore une fois, au sens de tout ça. Pourquoi en arrive-t-on à cet état de surchauffe ? Pourquoi est-ce si difficile de s’autoriser à lever le pied ? Bien sûr il y a les réalités économiques, mais il y a aussi cette pression qu’on se met, surtout au début, de “cravacher”, comme si c’était la seule voie possible.
Le problème, c’est que cette course permanente nous déconnecte du sens. Même dans les métiers qu’on a choisis avec le cœur, même dans les projets qu’on aime profondément. Et c’est là que le cadre devient essentiel. Non pas pour nous brider, mais pour nous protéger. Parce que si on ne prend pas soin de notre énergie, qui le fera à notre place ?
Charlène, par exemple, en a pris conscience à la dure. Son corps lui a envoyé des signaux clairs : fatigue intense, troubles digestifs, pertes de mémoire… Des symptômes qu’elle connaissait déjà, pour les avoir traversés au moment de sa thèse. Aujourd’hui, elle a mis en place de vrais garde-fous pour se préserver : veiller à la qualité de son sommeil, prendre de vraies pauses déjeuner (sans ordi !), s’accorder du temps pour elle et surtout, elle s’efforce de tenir ce cadre coûte que coûte, sans le sacrifier sur l’autel d’une tâche urgente ou d’un post à finir !
Ce qu’elle rappelle, avec beaucoup de justesse, c’est que notre énergie est notre ressource principale. Sans elle, il n’y a ni entreprise, ni plaisir, ni équilibre. Apprendre à la préserver, c’est un vrai travail, mais probablement le plus précieux de tous.
T’es pas toute seule à… ?
La fameuse question “signature” de mon podcast, c’est : “Finalement, tu n’es pas toute seule à quoi ?”
Charlène le dit avec beaucoup de justesse : tu n’es pas toute seule à te sentir différente. À te sentir trop, pas assez. À te sentir pleine d’élans et en même temps, parfois, complètement vide. Cette sensation d’être “hors case”, d’avoir mille facettes qu’on n’ose pas toujours montrer, elle est loin d’être isolée !
Et si justement, cette richesse intérieure – cette complexité – n’était pas une faiblesse, mais une force ? Si au lieu de chercher à rentrer dans une case, on apprenait à embrasser pleinement toutes nos parts, nos contrastes et nos élans contradictoires ? Quand on s’autorise à déployer tout ce qu’on est, quand on s’affirme dans cette pluralité, alors quelque chose de profond se transforme. Et on découvre qu’on n’est pas seule. Qu’on est même nombreuses. Que nous aussi, on forme un groupe 😀.
Alors si toi aussi, tu te sens parfois écartelée entre ce que tu es et ce que tu montres, souviens-toi : tu n’es pas toute seule. Et tu n’as pas à choisir une seule version de toi !
Un grand merci à Charlène pour son temps, sa générosité et ses précieux conseils ! Dans le podcast audio, on a parlé de marketing, de comment construire des posts LinkedIn, de ressources intéressantes et encore de tellement de choses ! Parce que justement, le personal branding selon Charlène, c’est pas juste le personal branding quoi 😄. Je t’invite vraiment à l’écouter !
Pour retrouver l’intégralité de l’interview, rendez-vous sur les plateformes de streaming ou cliquez directement sur le lien dans ma bio instagram @julie_arcoulin 😉 !
Charlène est joignable sur LinkedIn par ici !
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