Pour mon premier épisode de “T’es pas toute seule”, j’ai eu la chance de recevoir Inesse Gannoun. Inesse est coach, mentor, un véritable “deuxième cerveau” pour les entrepreneur.e.s et futur.e.s entrepreneur.e.s qu’elle accompagne. Elle fait partie des gens extraordinaires qui ne se rendent pas compte à quel point ils le sont ! Dans cet épisode, on a parlé des petits pas qui finissent par devenir des grands projets réalisés, mais on a aussi parlé de respect de soi, d’habitude, de résilience, de mindset, de comment arriver à prendre du recul, de l’importance d’être constant et de spiritualité. Dans cet article, vous retrouverez les grandes lignes et les points les plus importants abordés avec Inesse durant notre interview. Pour écouter l’épisode dans son intégralité, rendez-vous sur mon compte Insta @julie_arcoulin où vous trouverez tous les liens utiles en bio !
Qui est Inesse Gannoun ?
Si je devais reprendre ses propres mots, je dirais qu’Inesse accompagne les entrepreneurs, notamment des femmes (surtout des femmes) à créer, développer et consolider des activités qui partent d’elles, qui ont du sens pour elles et qui résonnent pour elles. Le terme exact serait donc “coach business” et “coach mindset”, mais ce qu’Inesse préfère dire, c’est qu’elle est le deuxième cerveau, un miroir, une petite pierre sur le chemin des personnes qu’elle accompagne…
Maintenant, voici comment, moi, Julie, je vous présenterais Inesse si j’étais Michel Drucker 😉 : je dirais qu’Inesse est cette queen, cette badass inspirante qui ne se rend pas compte à quel point elle est un être humain hors du commun !
Elle a réellement le désir profond d’accompagner l’autre à se révéler dans le respect de soi-même et ça, c’est vraiment un truc important. Parce que OK, il y a ce qu’il faut faire, mais il y a surtout la manière dont on va le faire qui fait qu’on va se respecter le plus et ça, c’est très puissant ! Inesse, c’est une queen qui vous fait ressentir que vous l’êtes aussi grâce au regard qu’elle pose sur vous ! Être une queen, c’est être soi, embrasser ses faiblesses autant que ses forces et accepter qui on est ; c’est faire ce qu’on aime et aimer ce qu’on fait et rayonner !
On ne peut pas labourer, semer, récolter et manger le même jour !
“On ne peut pas labourer, semer, récolter et manger le même jour !” Voilà une phrase qu’Inesse Gannoun adore et qu’elle utilise souvent pour rappeler une vérité essentielle : la patience est une vertu incontournable dans le chemin vers la réussite.
Dans notre société où tout est supposé aller vite, il est facile d’oublier la valeur du temps, du processus et de la progression lente, mais régulière. Il ne faut pas oublier que les parcours incroyables que nous admirons aujourd’hui sont le résultat de 10, 20, voire 30 ans de travail acharné. Ce n’est pas par des révolutions soudaines ou des explosions spectaculaires que la magie opère, mais bien par de petits efforts quotidiens, parfois insignifiants et pas sexy du tout !
Cette vision contraste fortement avec la culture actuelle de l’immédiateté, où l’on a perdu la notion de processus, de temps long et du fait que les choses prennent naturellement du temps pour se développer et mûrir. Chaque parcours est unique et la patience et la persévérance sont des ingrédients indispensables dans l’entrepreneuriat.
Aussi, tout n’est pas seulement une question de volonté et de décisions personnelles ; certaines choses échappent à notre contrôle. Il faut donc donner du temps au temps et accepter que tout ne dépende pas de nous.
Qu’est-ce qu’un entrepreneuriat qui a du sens ?
Puisque le thème de ce podcast, c’est “entrepreneuriat et respect de soi”, venons-en aux faits : c’est quoi un entrepreneuriat où l’on se respecte, un entrepreneuriat qui a du sens ?
Inesse Gannoun décrit l’entrepreneuriat comme un véritable parcours initiatique, un condensé de vie qui nécessite de partir de soi. Pour elle, un entrepreneuriat qui a du sens commence par une introspection profonde : “Qui es-tu ? Que veux-tu faire ? Qu’aimes-tu ? Dans quoi es-tu bon ?” C’est un cheminement personnel où chaque pas permet de se découvrir et, par conséquent, d’inspirer ce que l’on crée.
Elle souligne l’importance de faire ce que l’on aime véritablement et d’avoir une intention positive. Ce n’est que lorsque l’on est aligné avec soi-même que l’entrepreneuriat peut véritablement fonctionner. C’est pour cette raison qu’elle qualifie ce parcours de processus existentiel : il s’agit d’une quête de sens et de réalisation personnelle.
Inesse, qui est également marathonienne, voit de nombreux parallèles entre l’entrepreneuriat et le sport. Elle partage dans l’interview que, tout comme le sport, l’entrepreneuriat peut être difficile, mais que la passion aide à surmonter les obstacles. Le sport lui a enseigné la valeur du travail acharné et la réalité du principe “rien ne se fait sans rien”.
Le sport, tout comme l’entrepreneuriat, lui a aussi appris l’importance de l’écoute de soi. Il est essentiel de savoir s’arrêter quand il le faut, de trouver le juste équilibre entre la bienveillance envers soi-même et l’impulsion nécessaire pour avancer : “le juste dosage entre écoute de soi/bienveillance et bouge-toi le cul !” 😜. Cet équilibre personnel et contextuel est indispensable pour réussir dans n’importe quel domaine.
Pour Inesse, les leçons tirées du sport sont applicables à l’entrepreneuriat et à la vie en général. Elle insiste sur l’importance de trouver un équilibre, d’être à l’écoute de soi tout en se poussant à dépasser ses limites.
Y a-t-il une recette miracle en entrepreneuriat ?
Il n’y a pas vraiment de recette miracle, en revanche, on en revient toujours aux mêmes bullet point clés si on veut donner des conseils :
- “Connais-toi toi-même”
- Se mettre en mouvement, passer à l’action
- Accepter de ne pas plaire à tout le monde, se détacher du regard des autres et cela nécessite d’être bien avec soi… Donc on en revient au point de départ (se connaître, se respecter, etc.)
Autre point très important : le monde de l’entrepreneuriat est en constante évolution et il est essentiel de s’adapter et de repenser ses offres en fonction des changements. Il faut trouver le juste dosage, mais l’expérimentation fait partie intégrante du processus. En six mois ou en deux ans, il est normal, voire nécessaire, d’améliorer son expérience client, sa manière de livrer ses produits ou services, etc. L’entrepreneuriat, au-delà d’être un parcours initiatique, est un domaine qui change en permanence parce que la vie change en permanence !
Donc, non, il n’y a pas de recette miracle dans la forme, mais dans le fond, c’est toujours pareil : lance, réitère, ajuste, améliore, reçois du feedback et améliore, réitère, etc. Et ceci m’amène au point suivant… La transition dans l’entrepreneuriat.
Qu’est-ce que la transition dans l’entrepreneuriat, de quoi a-t-on besoin dans ces moments-là et comment la négocier au mieux ?
La transition dans l’entrepreneuriat est souvent un moment de pivot (changer de cible, d’offre ou même de direction) et pour naviguer et surfer sur ce changement, on a besoin de sécurité. Il est primordial de se ramener à soi et de revenir à l’essence du projet. Cela signifie se reposer les bonnes questions, les questions fondatrices, le fameux “et moi dans tout ça ?”
En période de transition, on a besoin de connaissance de soi, de confiance en soi, d’espace et d’espace-temps de créativité.
Attention, changer de cap ne veut pas dire qu’on repart pas à 0 ! On a déjà son expérience, un nom, etc. En fait, on ne fait pas marche arrière, on continue à avancer, mais différemment !
“Tout est dans tout” et “nourrir son référentiel”, les deux expressions préférées d’Inesse Gannoun
Par “tout est dans tout”, Inesse veut dire “la façon dont on fait une chose est la façon dont on fait toute chose”. Et il est intéressant de s’observer et de voir qu’une habitude qu’on a ou une façon d’agir qu’on a dans un domaine de vie se transpose dans les autres. La vie n’est pas cloisonnée et quand on débloque quelque chose dans un domaine, ça se répercute positivement dans l’autre.
Par “nourrir son référentiel”, Inesse veut dire qu’on ne peut pas aspirer à quelque chose qu’on ne voit pas. En d’autres termes, pour vouloir quelque chose, il faut croire que c’est possible et pour croire que c’est possible, il faut que ça puisse être représenté. On en revient encore et toujours au “Qu’est-ce que t’aimes ? Qu’est-ce qui t’anime ? Dans quoi t’es bon ?” La façon dont tu as envie de faire les choses, trouve des gens qui l’ont fait de cette façon-là et ça va t’inspirer et nourrir ton référentiel et tu vas donc croire que c’est possible. Cela va contribuer à faire en sorte que tu y arrives !
T’es pas toute seule à…
La dernière question que j’ai posée à Inesse, la question signature, c’est : “Finalement, tu n’es pas toute seule à quoi ?”
Voici sa réponse :
T’es pas toute seule à ressentir le syndrome de l’imposteur, à avoir peur de l’échec, peur de redéfinir la réussite selon tes propres termes, peur de décevoir, peur d’être visible… Toutes les peurs dont on parle, en fait, on les a toutes et tous à des degrés, à des niveaux de développement et d’activités différents, donc, en fait, t’es pas toute seule à ressentir ce que tu ressens !
Un grand merci à Inesse pour son temps, sa générosité et ses précieux conseils ! Pour retrouver l’intégralité de l’interview, rendez-vous sur les plateformes de streaming ou cliquez directement sur le lien dans ma bio instagram @julie_arcoulin 😉 !
Retrouvez Inesse sur Instagram : @inessegk_
Son site web : www.inessegk.com