Julie Arcoulin, retour sur mes 14 années d’entrepreneuriat dans mon podcast T’es pas toute seule !
Dans cet épisode de “T’es pas toute seule”, je me suis moi-même prêtée au jeu de l’interview en parlant de moi, de ce qui m’anime et de comment je vois l’entrepreneuriat. Je suis au micro de Léa qui avait envie de me faire parler de mon parcours. 14 ans d’expérience… J’en ai des choses à raconter ! 😆 Pour moi qui fais plutôt parler les autres, qui les mets en valeur et qui les amène à poser un regard fier et admiratif sur leur parcours, cette interview fut une sacrée belle expérience. Pour tout vous dire, quand j’ai écouté l’épisode, j’ai été assez émue… Ce n’est pas si souvent qu’on prend le temps de regarder en arrière, de se poser et de ne parler que de soi. J’ai ressenti beaucoup de tendresse pour moi-même, ce qui est assez récent comme sensation, et ça m’a fait beaucoup de bien ! Je vous laisse découvrir les grandes lignes de cet entretien. Si vous voulez en savoir encore plus sur moi, je vous invite à écouter l’épisode dans son intégralité, rendez-vous sur mon compte Insta @julie_arcoulin où vous trouverez tous les liens utiles en bio !
Qui suis-je ?
La fameuse question que je pose à toutes mes invitées… “Dis-moi qui tu es ?” Cette fois-ci, c’est moi qui m’y colle ! Alors, je m’appelle Julie Arcoulin. Il y a 14 ans, je me suis lancée en tant qu’indépendante et j’ai commencé à coacher. À la base, j’avais entamé des études de psychologie, mais je ne me retrouvais pas du tout dans l’approche universitaire donc j’ai arrêté et je me suis dirigée vers une haute école pour faire des études de communication. Là, je me suis éclatée !
Mais l’accompagnement, c’était ce qui me plaisait vraiment et je me suis dit que je n’allais pas être heureuse dans ma vie professionnelle sans cela. J’ai donc commencé des formations en commençant par le coaching. Puis, j’ai continué avec plein d’autres formations.
En parallèle, je travaillais en entreprise parce que je débutais et il fallait bien acquérir de l’expérience et assurer un salaire. C’est vraiment à ce moment-là que j’ai réalisé que la vie de salariée ne me conviendrait pas. Faire des demandes de congé, respecter les rapports hiérarchiques, etc. Ça ne me convenait pas du tout ! J’avais envie de disposer de mon temps comme je le voulais et d’être un “électron libre”.
J’ai pris du temps pour me lancer, mais avec le recul je dois dire que ça a été assez rapide pour que je puisse en vivre correctement. Je me suis d’abord spécialisée dans l’accompagnement de femmes victimes d’emprise et de violences conjugales. J’ai écrit des livres sur le sujet et voilà donc 14 ans que je suis entrepreneuse, solopreneuse, indépendante, appelez cela comme vous voulez, mais en tout cas, je travaille seule et je vis de mon activité. 😁
À l’époque, je n’avais peur de rien !
Alors, c’est sûr qu’entre il y a 14 ans et aujourd’hui, il y a beaucoup de choses qui ont changé en termes de ce qu’il faut faire pour pouvoir faire ton métier et toutes les casquettes qu’il faut avoir : admin, compta, secrétariat, créatrice de contenu, etc. Mais je pense que ce qui est intéressant à raconter, c’est qu’à l’époque, je n’avais peur de rien ! Non pas que j’ai fait des choses insensées… Mais je n’ai jamais eu peur de pousser une porte ; au pire on se prend un “non”… Et alors ?
Et c’est comme ça que je suis devenue chroniqueuse pour un journal belge et aussi dans une émission de radio. En fait, en entrepreneuriat, il faut y aller au culot ! S’il y a bien un conseil que je peux donner à quelqu’un qui se lance, et même tout au long du parcours, c’est d’oser et d’y croire !
L’importance de faire le point et de se remettre en question quand on est entrepreneur
Léa m’a posé la question : “As-tu toujours la même énergie après 14 ans ?” Alors, c’est vrai que j’ai continué pendant plusieurs années sur la thématique de l’emprise, j’ai animé des conférences, des émissions de radio, j’ai écrit des livres, etc. Et puis, à un moment, ça tourne… Petit à petit, je sentais que je commençais un peu à me fatiguer du sujet. Non pas du sujet en lui-même, mais je commençais à me fatiguer du système qui ne bouge pas. Ce sentiment d’injustice et d’impuissance, c’est frustrant et démoralisant. Ça a commencé à me vider, je ne pouvais plus me prendre ça dans la figure quotidiennement et ça m’a donné envie de faire le point.
Donc, après 5 années où j’étais prise comme dans un tourbillon, je me suis posée et je me suis demandé : “En fait, quelles sont mes valeurs ? Qu’est-ce qui est important pour moi ? Est-ce que tout ce que je fais me satisfait ? C’est quoi les prochains projets ?” Depuis, ça fait 10 ans à peu près, je fais le point tous les étés en général et ça m’aide à être le plus possible alignée avec ce que je fais. Apparemment, c’est ce qui fait aussi que les gens s’attachent à moi et me suivent dans mes nouveaux projets…
Des clientes qui évoluent avec moi
C’est marrant, c’est Léa qui m’a fait remarquer cela dans l’interview, mais j’ai créé des liens très solides avec certaines de mes clientes et j’ai un peu cette impression qu’on évolue ensemble et qu’elles me suivent dans mes nouveaux projets. Dans mes rédactions d’articles ou dans mes livres, il y avait chaque fois comme un palier supplémentaire qu’on passait ensemble ; j’ai pas mal de personnes qui sont venues me voir parce qu’elles voulaient se reconstruire après l’emprise ou sortir de l’emprise et elles “consomment” mes nouveaux services aujourd’hui. C’est là que je me rends compte de la puissance de l’accompagnement.
Si vous aussi, vous voulez me suivre et découvrir mes nouveaux services, c’est par ici ➡️ @julie_arcoulin et @clouerlebecaupatriarcat
Quels conseils donnerais-je à quelqu’un qui se lance ?
Ose, pousse les portes, demande, sollicite… Vas-y quoi, passe à l’action ! Et surtout, veille à toujours être alignée avec ce que tu fais et qui tu es. L’entrepreneuriat, ce n’est pas toujours que du bonheur et si tu es alignée à tes valeurs, à qui tu es, si tu essayes toujours de créer des choses qui te ressemblent vraiment et que tu es fière de proposer, ben ça va être plus facile !
Aussi, il faut pouvoir accepter qu’on puisse avoir envie d’autre chose ou parfois faire des trucs dont on n’aura finalement pas besoin. Mais dans l’entrepreneuriat, tout sert à tout ! 😉
Une des bases de l’entrepreneuriat : connaître son “pourquoi” !
Perso, découvrir le cercle d’or de Simon Sinek a vraiment provoqué un avant/après dans ma vision entrepreneuriale, ou plutôt dans ma façon de l’exprimer… Ça explique très facilement et en très peu de temps l’importance de trouver “son pourquoi”. Mon pourquoi, ça a toujours été de “contribuer” (changer le monde et rendre les gens heureux pour qu’eux-mêmes rayonnent, etc.).
C’est ce pourquoi qui m’a amené aujourd’hui à mes nouveaux services d’accompagnement de solopreneuses, d’entrepreneurs et d’entreprises même. Parce que je sais, pour avoir coaché des milliers de personnes, que l’entreprise est un endroit de souffrance, de violence, d’inégalité et de harcèlement. Donc j’ai aussi envie d’aller agir dans ces endroits-là, parce qu’une société qui a un bon pourquoi et qui a des valeurs bien identifiées va rayonner sur celles et ceux qui y travaillent. Mon pourquoi est toujours le même, c’est juste que j’ai envie de le faire un peu différemment.
Comment s’est passé mon rebranding ?
Les moments de transition, c’est toujours compliqué parce qu’il faut mettre beaucoup de temps et d’énergie dans les nouveaux projets tout en continuant dans ce pour quoi les gens te connaissent. Donc il y a eu des moments qui m’ont fait un peu peur parce que les consultations “sortir de l’emprise” diminuaient, mais mon agenda ne se remplissait pas encore pour les nouveaux services ; ça met du temps et c’est normal. Donc, un peu de peur pour cela, mais par contre, je n’ai pas eu peur du réel. J’ai pris le temps de me demander de quoi j’avais envie, de ce que j’avais envie de dire au monde et comment j’avais envie de le dire. Finalement, ce rebranding de Julie Arcoulin m’a reconnecté à moi, ça m’a donné une nouvelle énergie et ça m’a procuré beaucoup de bonheur !
Quelques mots sur mes nouveaux services…
Ma nouvelle cible, c’est vraiment les solopreneuses ! Je suis moi-même solopreneuse depuis 14 ans, donc je pense pouvoir dire de quoi on a besoin en tant que femme dans l’entrepreneuriat. Du coup, j’ai créé 3 choses :
- une formation digitale qui est en train de se construire ;
- la formation Révèle ta valeur, fixe tes tarifs ! qui est déjà disponible ;
- tous mes accompagnements Level Up pour faire le point, passer à l’étape suivante, changer complètement, démarrer, se lancer, etc. C’est vraiment l’idée d’aller au step supérieur 🚀.
Tout est vraiment orienté “mindset” (je ne suis pas une coach en finance 😅). Si je t’accompagne, on va parler de ta posture d’entrepreneuse, de ton mindset, de quoi tu as peur, de tes blocages, de tes freins et de comment passer à l’action malgré tout ça et avec tout ça.
Ma place de femme dans l’entrepreneuriat
Personnellement, je n’ai pas tellement souffert de sexisme. Certainement parce que je travaille seule et que j’accompagne essentiellement des femmes… Aussi, je n’ai jamais eu la sensation de travailler pour prouver quelque chose, mais pour contribuer. Encore une fois, voilà l’importance d’être alignée à son pourquoi !
Il faut dire aussi que je fais un métier autorisé pour les femmes (le secteur du soin). Si j’avais fait autre chose, ça aurait peut-être été différent. J’ai bien eu de temps en temps des réflexions du style : “Encore une femme qui n’aime pas les hommes, une femme qui voit des mauvais hommes partout, etc.”, mais je n’ai jamais subi de réelles agressions.
Mon livre “Clouer le bec au patriarcat”
Clouer le bec au patriarcat, c’est un livre qui est sorti après dix années à entendre les mêmes histoires : les femmes sont toujours prises pour des mères qui ne laissent pas la place aux pères, elles sont des mères aliénantes, on ne les croit pas quand elles disent qu’elles sont violentées et que leurs enfants le sont aussi… À un moment, je me suis dit : “Qu’est-ce qui se passe dans ce système ?” Et j’ai commencé à beaucoup lire sur le féminisme. Puis j’ai compris que c’était le système en lui-même le problème, cette société patriarcale dans laquelle on vit.
Ça a été très intense comme écriture ! Deux jours après avoir rendu le livre, j’avais des courbatures partout. Je n’ai jamais eu ça pour d’autres livres ; il y a vraiment eu quelque chose de physique avec ce livre ! Il représente vraiment un moment charnière de ma carrière.
Pour en savoir plus sur le livre, c’est par ici ➡️ Clouer le bec au patriarcat ✊
🎧 Le Podcast “Clouer le bec au patriarcat” est disponible ! Vous trouverez le lien dans la bio de mon insta @clouerlebecaupatriarcat
Pourquoi “T’es pas toute seule” ?
Ce podcast est essentiellement dédié aux solopreneuses… Alors c’est vrai qu’on peut bosser avec des prestataires, mais malgré tout, on reste toujours le moteur de tout ce qu’on entreprend. Donc c’est “T’es pas toute seule à galérer, à avoir peur, à te poser des questions, à avoir mille idées à la seconde…” Tu n’es juste pas toute seule quoi 😉 !
J’ai remarqué de nombreuses fois en consultation que lorsque je parlais de moi, lorsque je prenais des exemples personnels, ça pouvait aider les gens. Ça permet un peu de sortir de ce discours méritocratique qu’on entend souvent dans l’entrepreneuriat, et surtout dans l’entrepreneuriat féminin, qui fait croire qu’il faut être une boss. Je trouve que c’est hyper important d’être dans la solidarité et dans la sororité plutôt que dans le “si tu veux, tu peux !” L’entrepreneuriat, des fois c’est chiant, des fois c’est démoralisant et juste le fait de pouvoir le partager, l’entendre et l’exprimer, je pense que c’est hyper enrichissant. Une de mes zones de génie, c’est de fédérer, de créer du lien donc ce podcast me ressemble à 100 % !
Les projets de Julie Arcoulin ?
Ce n’est certainement pas la dernière fois dans ma carrière que je vais changer de cap ! Pour l’instant, je vais déjà profiter de ce cap, les étoiles sont plutôt bien alignées. Tout ce que je souhaite maintenant, c’est que ça prenne fort ! Ce que j’aimerais aussi, c’est créer des immersions avec des solopreneuses, on partirait 4 – 5 jours dans la nature pour travailler sur soi et sur son business… Et puis j’ai très envie de développer les accompagnements premium. L’idée de l’accompagnement premium, c’est de faire des séances et, entre les séances, on reste en contact. Donc c’est un accompagnement de très près (genre je deviens ton Jiminy Cricket) parce qu’avoir quelqu’un au quotidien avec soi, c’est puissant !
Vous en savez maintenant un peu plus sur moi. J’avais encore très envie de vous dire que c’est faux : ce qui ne nous tue pas ne nous rend pas forcément plus forts. Ce qui m’a rendue plus forte, c’est d’être entourée, alignée, connectée à mon cœur et parfois à ma tête. C’est de me raccrocher au beau et au doux, et non pas à la violence, la brutalité ou la toxicité.
Cette douceur, cette bienveillance, ce regard aimant sur soi-même, j’ai aussi dû apprendre à me les donner. Quels que soient les obstacles que la vie vous propose, autorisez-vous à demander de l’aide, à prendre les mains qui vous sont tendues et à accepter les coups de pouce, parce que vous n’êtes pas seules !