La résilience ou comment renaître de ses souffrances ?
Devant les difficultés que la vie sème sur notre chemin, nous ne réagissons pas toutes et tous de la même manière. Alors que certaines personnes peinent à s’en sortir, d’autres surmontent les épreuves avec une certaine aisance, transforment même les difficultés en force et les traversent sans sourciller. Cette capacité à surmonter un traumatisme, c’est le principe même de la résilience. Il ne s’agit pas de déni mais d’une acceptation suivie d’un processus pour trouver en soi des ressources pour faire face et continuer à vivre une vie qui en vaille la peine. Faut-il être résilient pour être heureux ? Pourquoi et comment travailler sa résilience ? C’est précisément ce dont j’ai envie de vous parler cette semaine !
Résilience : définition
Selon le dictionnaire français Larousse, en psychologie, la résilience se définit comme l’aptitude d’un individu à se construire et à vivre de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatiques.
On parle de résilience lorsqu’après un choc, une personne retrouve une vie normale où elle n’est plus en prise aux conséquences de ce choc. À l’inverse, les personnes qui ne font pas preuve de résilience peuvent subir des troubles du stress post-traumatique (TSPT) qui se traduisent par une souffrance morale et même parfois physique : dépression, angoisse, manque de sommeil, addictions, etc.
C’est à Boris Cyrulnik (neurologue, psychiatre, ethnologue et psychanalyste français) que l’on doit beaucoup d’écrits et d’analyses sur la question de la résilience. Pour définir la résilience, Boris Cyrulnik fait allusion à l’agronomie et à la géographie : « On dit d’un sol qu’il est résilient lorsque, après une inondation ou un incendie, il recommence à vivre. La faune et la flore seront différentes par rapport à avant mais la vie reprend. »
Derrière cette métaphore se cache un magnifique message d’espoir fondamentalement lié à la résilience. Dans son livre « Un merveilleux malheur », il explique que, pour lui, rien n’est inscrit de manière permanente quand il est question du malheur. L’être porte en lui cette capacité de traverser, de transformer et de faire de ce qui l’a atteint dans sa chair et dans son âme, une force. Cette constatation est un excellent point de départ pour répondre à la question suivante : pourquoi parler de résilience ?
Pourquoi parler de résilience ?
Si je vous parle aujourd’hui de la résilience, c’est que cette notion fait partie de mon quotidien. À travers mes consultations individuelles, mes ateliers, mes conférences, etc. j’essaye justement de vous donner les clés qui vous mèneront à la résilience, à la reconstruction et donc à la liberté.
Lorsque l’on a vécu une relation d’emprise, lorsque l’on a grandi avec des parents toxiques et manipulateurs, il est important de travailler cette notion de résilience pour construire une sorte de solidité intérieure qui sera capable de résister aux événements potentiellement difficiles qui surviendront dans votre phase de reconstruction.
Comme je vous le disais dans l’introduction, il ne s’agit ni de déni ni même de pardon. Il s’agit d’acceptation de ses émotions et de transformation des difficultés en force. Cette capacité à la résilience impactera positivement le reste de votre vie et vous permettra de ne plus vous soumettre aux conséquences que peut avoir un traumatisme sur votre propre fonctionnement.
Ce travail est très intéressant et il peut également vous apprendre des choses sur vous et sur les raisons qui ont fait que vous êtes tombé dans tel ou tel schéma pour, justement, ne plus les reproduire.
La résilience, comment faire ?
Face aux traumatismes, nous réagissons toutes et tous de manière différente. Prenons un exemple : la perte soudaine d’un proche dans un accident de voiture. Face à cette épreuve, certaines personnes vont se retrouver anéanties. Elles vont beaucoup pleurer, peut-être culpabiliser ou encore développer ce fameux « stress post-traumatique » et angoisser à l’idée de monter dans une voiture. À l’inverse, d’autres personnes vont plus rapidement surmonter cette épreuve et y voir le signe que la vie est courte, qu’elle vaut la peine d’être vécue et qu’il y a des conclusions à tirer de ce malheur. Ce n’est pas que ces personnes ne sont pas tristes et affectées, c’est juste une autre façon de voir les choses. C’est une force. La résilience est une force !
Quels sont les facteurs qui influencent notre résilience ?
Ceci n’est pas une science exacte mais, selon certaines études menées sur des individus considérés comme résilients, on peut dégager quelques caractéristiques qui faciliteraient la capacité à la résilience, entre autres :
- L’empathie ;
- L’altruisme ;
- La sociabilité ;
- L’autonomie ;
- La capacité à prendre du recul face à un environnement perturbé ;
- La perception de relations positives avec les adultes.
Il semblerait également que certaines caractéristiques de la structure et de la dynamique familiale jouent un rôle important :
- L’âge des parents ;
- L’éducation ;
- Le nombre de frères et sœurs ;
- La qualité de la communication au sein de foyer ;
- Des interactions chaleureuses et positives ;
- Etc.
Comment développer son aptitude à la résilience ?
La résilience n’est pas un trait de caractère inné, mais elle peut être développée, favorisée et renforcée par chacun. Toujours selon Boris Cyrulnik, il y a deux éléments essentiels qui permettent de favoriser la résilience : le soutien et le sens.
Le soutien
Le cerveau d’une personne fonctionne différemment selon que l’on soit seul ou entouré. Une personne seule a beaucoup plus tendance à tout interpréter avec « une saveur de malheur ». Lors d’une épreuve difficile, il est donc important de s’entourer pour favoriser le bon fonctionnement du cerveau et rester lucide par rapport à la situation. Attention, il s’agit bien de s’entourer de personnes bienveillantes qui veulent vous tirer vers le haut. Il s’agit principalement d’amis proches ou de membres de la famille. Cependant, l’aide d’un professionnel peut parfois s’avérer nécessaire.
Le sens
On parle ici de la compréhension de la situation, de la manière de voir les choses. Lors d’une épreuve douloureuse, pour renforcer votre résilience, accepter la situation comme un aspect de la vie ; ne l’envisagez pas avec crainte, essayez de discerner les opportunités qu’elle recèle. Ici encore, un accompagnement professionnel peut s’avérer nécessaire car souvent, seul ou même accompagné d’un proche, on a du mal à changer nos perspectives.
J’espère, grâce à cet article, avoir pu répondre aux questions que vous vous posiez par rapport à la résilience. Si vous avez encore des questions restées sans réponse ou si vous vous trouvez dans une situation compliquée et que vous sentez que vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à me contacter par mail à [email protected] ou complétez le formulaire disponible sur mon site.
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Article précieux, ça me parle tellement.