Le syndrome de l’imposteur : qu’est-ce que c’est ? Est-ce que j’en souffre ?
Comment savoir si vous souffrez du syndrome de l’imposteur ? Je dirai que si vous êtes du genre à attribuer vos succès et réussites à des circonstances, à la chance, au hasard ou à tout autre élément extérieur, il est fort probable que vous souffriez du syndrome de l’imposteur. Si, en plus, vous doutez de vous et vous avez peur que les autres se rendent compte qu’en fait vous n’êtes pas compétent et que vos réussites sont des purs coups de chance, la réponse est oui et j’insiste vraiment pour que vous continuiez à lire la suite. Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ? Est-ce que vous en souffrez ? Voici la réponse…
Le syndrome de l’imposteur : définition
Le syndrome de l’imposteur est en fait une forme de doute constant qui consiste à attribuer ses réussites, son évolution et ses accomplissements à tout et à tout le monde, sauf à soi. Les personnes souffrant de ce syndrome accordent le mérite de leurs exploits à des éléments extérieurs comme la chance, le hasard ou encore leurs relations. Mais l’idée que leurs propres compétences et leurs valeurs peuvent être à l’origine de leur succès ne leur traverse même pas l’esprit !
Puisqu’ils pensent que ce qui leur arrive n’est pas le fruit de leurs compétences et de leur travail, ils se sentent comme des « imposteurs ». Ils vivent avec la peur d’être démasqués et ils sont persuadés que leur entourage va forcément se rendre compte de la supercherie.
Quelques questions à se poser pour savoir si l’on souffre du syndrome de l’imposteur
Voici 3 questions/réponses qui pourront vous aider à savoir si vous faites partie des victimes du syndrome de l’imposteur :
- Quand avez-vous ressenti de la fierté pour quelque chose que vous avez réussi, réalisé ou entrepris ?
Si votre réponse à cette question est « Heu… ; houla, je ne sais pas ; jamais ; je ne m’en souviens plus », vous souffrez peut-être du syndrome de l’imposteur.
- À quoi attribuez-vous vos réussites ?
Au hasard ? À la chance ? Aux autres ? En tout cas, jamais ou rarement à vos compétences ? Alors ça se confirme, vous souffrez certainement du syndrome de l’imposteur !
- Acceptez-vous facilement les compliments ?
Avez-vous tendance à dire merci aux compliments que vous recevez ou plutôt à vous justifier par une réponse comme « Ho, tu sais, pour moi c’est facile », « Je n’y suis pas pour grand-chose » ou une autre variante du genre ? Si vous choisissez la deuxième option, encore une fois, il y a des chances que vous souffriez du syndrome de l’imposteur.
Les croyances liées à ce syndrome
On constate souvent que les personnes touchées par ce syndrome ont des facilités dans certains domaines. Ils en tirent donc la conclusion que ce qu’ils accomplissent n’est pas dû à leurs compétences. Cela donne des croyances comme « Si c’est facile, je n’ai pas de mérite. » En résumé, pour les victimes du syndrome de l’imposteur, facilités équivaut à absence de mérite.
Les croyances du genre « Je suis nul(le) », « J’ai des bonnes notes parce qu’on m’aime bien », « Mon manager m’a fait un bon feed-back parce qu’il m’aime bien », etc. font aussi partie de la panoplie des croyances liées au syndrome de l’imposteur. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, il me semble intéressant d’évoquer le syndrome de l’autodidacte étroitement lié au syndrome de l’imposteur.
Le syndrome de l’autodidacte
Intimement lié à celui de l’imposteur, le syndrome de l’autodidacte consiste à emmagasiner des infos et des connaissances par soi-même à travers des lectures, des heures de surf sur le net, des conférences ou toute autre source d’informations. Les personnes souffrant du syndrome de l’imposteur vont souvent utiliser cette pratique pour combler leur sentiment de manque de connaissances et de compétences. Malheureusement, cela aura parfois tendance à renforcer leur sentiment d’imposture puisqu’ils se diront « Je ne peux quand même pas dire que je m’y connais dans ce domaine alors que je n’ai fait que lire des livres ». Ces personnes ne sont donc jamais convaincues de leurs compétences !
Que faire pour faire taire cette petite voix ?
D’abord, comme souvent, la prise de conscience est fondamentale. Elle permet de relativiser et de rationaliser les moments de doute. Une fois que vous savez que vous avez cette tendance, vous pouvez plus facilement vous dire « Là, c’est mon syndrome de l’imposteur qui parle ».
Ensuite, le regard des autres peut être aidant également. Je sais que vous entendez souvent qu’il faut se libérer du regard des autres et c’est vrai. Mais dans certains cas, il peut aussi vous aider à avoir un regard plus bienveillant envers vous-même. Vous pouvez vous appuyer sur les feed-back positifs, les compliments et félicitations pour vous convaincre qu’en fait, vous êtes doué. Célébrer vos réussites ! Savourez-les, fêtez-les ! Ce sont des moments où vous pourrez réaliser un peu plus ce qui vous arrive…
Enfin, essayez de briser la croyance « Je dois tout savoir pour être compétent ». C’est normal de ne pas tout savoir et ces manques constituent des axes de progression ! Cela ne doit pas être une honte ou quelque chose qui vous empêche d’être déjà considéré comme compétent.
Y a-t-il des personnes plus sensibles que d’autres au syndrome de l’imposteur ?
La profession a tendance à dire que les personnes à haut potentiel sont plus sensibles au syndrome de l’imposteur. C’est assez logique lorsqu’on y réfléchit puisque les HP ont beaucoup de facilités. Pendant un certain temps, les études ont montré que les femmes y étaient plus sujettes. Aujourd’hui, la tendance vise à dire que les hommes et les femmes présentent tous deux des possibilités de souffrir du syndrome de l’imposteur et qu’on en souffre plus ou moins tous à un moment de notre vie.
Je termine en vous disant que le doute en lui-même ne constitue pas, à lui seul, un symptôme. Doutez, c’est aussi sain. Mais c’est l’accumulation des caractéristiques que j’ai évoquées ci-dessus qui peut vous faire penser que, peut-être, le syndrome de l’imposteur est un ami que vous avez et qui ne vous veut pas du bien !
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