Quels sont les facteurs qui mènent au burn-out ?
Le burn-out a longtemps été associé uniquement au domaine professionnel. Trop de boulot, trop de projets en même temps, trop de pression, trop de management toxique, trop d’heures prestées… Mais quelques années de pratique en consultation et de recul me font penser que le burn-out n’est pas exclusivement lié au boulot ! Burn-out parental, burn-out professionnel, burn-out en général… Selon moi, le burn-out est lié à un mode de fonctionnement regroupant des caractéristiques communes aux personnes qui finissent en burn-out. C’est parti pour quelques explications ! Et pour des conseils quotidiens, suivez-moi sur Instagram : @julie_arcoulin.
Qu’est-ce qu’un burn-out ?
Le burn-out est un épuisement profond et intense qui s’installe petit à petit et qu’on ne voit pas forcément venir. Les tâches les plus simples du quotidien deviennent des montagnes ; le sommeil est perturbé et, malgré des nuits qui semblent bonnes, on se réveille fatigué.e. Il arrive qu’on broie des idées noires, que les émotions soient à fleur de peau, que l’on ressente de la lassitude, qu’on ne se reconnaisse plus et qu’on n’arrive plus à faire aussi facilement tout ce que l’on faisait avant.
Le burn-out est un état d’épuisement physique et psychologique qui peut se mesurer à travers d’analyses médicales. Il n’est d’ailleurs pas rare que certaines personnes ressentent des symptômes liés au cœur, qu’elles aient un sentiment d’angoisse inconnu auparavant ou qu’elles ne se reconnaissent pas. Si vous ressentez des symptômes physiques de ce genre, il est important de consulter un médecin qui est bien au fait des troubles physiques et physiologiques que peuvent entraîner un burn-out.
Si vous vous reconnaissez dans les quelques symptômes décrits, il est important de vous faire accompagner par un professionnel !
Qu’est-ce qui conduit au burn-out ?
Évidemment, la surcharge professionnelle fait partie des principaux facteurs conduisant au burn-out, mais il y en a bien d’autres… Je vous le disais en introduction, ce que j’ai observé en consultation révèle que le burn-out est multifactoriel. Selon moi, il est le résultat d’un mode de fonctionnement interne.
La personnalité des personnes en burn-out ressemble à ceci : difficulté à poser ses limites, à dire non, à être à l’écoute de ses besoins et de son corps, à demander de l’aide, perfectionnisme, tendance à tout prendre en charge et à en faire toujours plus sont autant de facteurs menant au burn-out. Et ce mode de fonctionnement n’est pas que celui que les “burnies” ont au travail. C’est leur mode de fonctionnement global dans tous les domaines de leur vie.
Voici, selon moi, les différents facteurs qui mènent au burn-out :
Facteur 1 : le travail
C’est souvent par ce biais que l’on prend conscience de son état d’épuisement. C’est, en général, le plus facilement mesurable et le plus facile à mettre en pause. Quoique… Très souvent, les personnes en état d’épuisement ont du mal à prendre la décision de s’arrêter. J’y reviendrai.
La pression de la productivité, la course aux résultats et aux objectifs bien remplis pour avoir sa prime, le besoin de reconnaissance, le perfectionnisme, les dossiers à gérer et à faire avancer simultanément, le travail qui s’accumule, la surcharge de travail ou encore les collègues eux-mêmes en burn-out sont autant de facteurs qui, si on a des difficultés à mettre ses limites et à s’écouter, mènent droit au mur !
Facteur 2 : les relations toxiques
Au boulot, dans le couple, dans la famille et dans les amis, les relations toxiques ont un réel impact sur nos vies. Très souvent, en consultation, je remarque qu’une personne en burn-out vit plusieurs relations toxiques et ces dernières participent à l’épuisement.
Chez les personnes vivant des relations toxiques, on retrouve les mêmes caractéristiques : difficultés à mettre ses limites, à s’écouter, à se respecter, à faire de soi une priorité, etc.
Facteur 3 : le manque de reconnaissance
Encore et toujours lui… Les feed-backs positifs et les marques de reconnaissance sont de puissants carburants pour l’estime de soi. Malheureusement, nous vivons dans un système qui a tendance à relever le négatif, à pointer les erreurs et à, très peu, promouvoir les compliments, les félicitations et les marques de reconnaissance en tout genre.
Je n’ai rencontré aucune personne en burn-out qui ne souffrait pas de ce manque de reconnaissance pathologique de notre société. On en demande toujours plus, le système nous écrase, on doit produire plus, faire plus, atteindre plus, mais au nom de quoi ? Avec quelle reconnaissance ? Le management toxique est un fléau pour le système du travail et on ne s’en rend pas assez compte !
Facteur 4 : le manque de sens
Les facteurs précédents amènent au manque de sens. On fait les choses par devoir, par automatisme et par habitude sans trop réfléchir, sans se connecter à soi et à ce qu’on ressent comme vibration face au rouleau compresseur du système. Mais un jour, épuisé.e, nous nous demandons à quoi ça rime ? Quel est le sens de notre métier ? De toutes ces heures passées à s’épuiser ?
Le burn-out est une invitation à se poser un tas de questions qui permettent de vivre une vie plus alignée, plus en accord avec ses valeurs et ses besoins. D’abord, il est essentiel de prendre un temps de repos et de récupération. Ensuite, il faut se poser les bonnes questions afin de trouver les bonnes réponses et de faire les ajustements nécessaires.
Pour certaines personnes, le manque de sens est un poison qui les tue à petit feu. La vulnérabilité des personnes en perte de sens est immense et une refonte de sa vie est souvent nécessaire pour se relever.
Y a-t-il des personnes plus sujettes au burn-out ?
Incontestablement ! Je pense avoir répondu à cette question tout au long de l’article d’ailleurs… Vous l’aurez compris, je l’espère, le profil des personnes sujettes au burn-out est toujours le même et on pourrait même penser à une certaine prédisposition au burn-out.
Voici quelques traits de caractère supplémentaires des personnes sujettes au burn-out pour vous aider à vous reconnaître :
- les personnes trop exigeantes envers elles-mêmes ;
- les personnes avec un grand sens de l’empathie ;
- les personnes avec une tendance sauveuse ;
- les personnes ne connaissant pas leurs limites, toujours dans l’action en mode “même pas mal, même pas peur”.
Le burn-out touche souvent les individus très engagés, qui ont tendance à se surpasser et à toujours privilégier la performance au détriment de leurs besoins. Ce syndrome affecte également souvent les personnes perfectionnistes ou celles qui ont un besoin prononcé de contrôle.
Enfin, les femmes sont plus vulnérables que les hommes face au burn-out. Je suppose que ce n’est pas un scoop (enfin j’espère), les femmes ont une charge mentale plus importante dès lors que ce sont elles qui s’occupent, en plus de travailler, des enfants et de toutes les tâches inhérentes à la gestion d’une famille. La répartition des tâches est loin d’être égalitaire, malgré des efforts pour sensibiliser et créer une “façon de faire familiale” plus égalitaire.
Je vous le disais plus tôt dans cet article : le burn-out vous invite à faire une série d’apprentissages et à être plus à l’écoute de vous-même. Plus tôt vous accepterez cet état, plus tôt vous pourrez commencer à en guérir. L’épuisement ne se traite pas de la même façon qu’une dépression ou un état d’anxiété. Je constate souvent qu’une médication n’est pas aidante à long terme en cas de burn-out.
Avant de sombrer dans le burn-out, il y a plein de choses à faire ! En commençant par être plus attentif.ve à vous-même.
Les séances coup de boost peuvent vous éviter de tomber !
Et si vous sentez que l’épuisement est là et que vous êtes prêt.e à faire un travail de fond pour ne plus rechuter, les consultations sont là pour vous aider.
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